L’Université Libanaise à la 2ème position locale du classement QS pour sa réputation professionnelle et académique
L’Université Libanaise (UL) accomplit une nouvelle prouesse dans le classement QS World University Rankings 2022, gagnant 98 places, par rapport à l’an dernier, dans l’indicateur « réputation professionnelle ». Ainsi, l’UL arrive à la 2ème position locale pour sa réputation académique et professionnelle, tandis que les universités privées connaissent un recul de leurs résultats.
Les indicateurs QS
Le classement QS World University Rankings des 1 300 meilleures universités mondiales retient 6 indicateurs :
- La réputation académique (40%)
- La réputation professionnelle (10%)
- Le ratio professeurs/étudiants (20%)
- Les citations (publications) par les membres du corps académique (20%)
- Le taux de professeurs internationaux (5%)
- Le taux d’étudiants internationaux (5%)
Le classement général des universités libanaises
Dans le classement général des universités mondiales, l’Université Américaine de Beyrouth (AUB) recule de 22 places et l’Université Libano-Américaine (LAU) de 30 places, se classant respectivement 242ème et 581-590ème. L’Université Saint-Joseph (USJ) progresse de 10 places et l’Université de Balamand de 10 places, arrivant respectivement 531-540ème et 501-510ème. Quant à l’Université Libanaise, elle conserve sa 701-750ème position.
L’UL en forte progression
Il ne fait aucun doute que l’indicateur de la réputation professionnelle revêt une grande importance pour les étudiants, notamment parce qu’il indique l’étendue de la réussite de l’université dans l’insertion professionnelle de ses diplômés, la qualité de son enseignement et l’adéquation de ses disciplines aux besoins du marché du travail.
L’indicateur de la réputation professionnelle, qui compte pour 10% de la note globale, est basé sur le statut des diplômés auprès des employeurs et calculé en sondant les opinions des employeurs aux niveaux local et mondial. Dans le classement QS World University Rankings 2022, l’UL s’est classée 219ème au niveau mondial, progressant de 98 places par rapport à 2021, et 2ème au niveau local, dans l’indicateur « réputation professionnelle ». Une prouesse qualitative prouvant que l’UL a largement réussi à former une élite locale et mondiale.
Le recul significatif des universités privées
Dans le classement QS World University Rankings 2022, l’AUB passe de la 108ème à la 149ème position mondiale, la LAU de la 266ème à la 359ème, et l’USJ de la 237ème à la 310ème, dans l’indicateur « réputation professionnelle ».
L’UL à la 2ème position locale pour sa réputation académique
La réputation académique a le pourcentage le plus élevé parmi tous les indicateurs QS. Elle est mesurée selon une enquête académique qui recueille les opinions d’experts dans le domaine de l’enseignement supérieur, concernant la qualité de l’enseignement dans les universités mondiales, dans ce qui est devenu la plus grande enquête d’opinion académique au monde. Dans le classement de 2022, l’UL arrive en 2ème position locale, dans l’indicateur « réputation académique », ce qui reflète le niveau élevé et distingué de son corps académique.
Les citations (publications) par les membres du corps académique
La recherche scientifique est l’un des principaux piliers des établissements d’enseignement supérieur. La qualité de la recherche est mesurée par rapport aux citations de chaque faculté, en divisant le nombre total de citations reçues par les articles de recherche d’une université sur une période de cinq ans par le nombre de professeurs d’une faculté. Toutes les données relatives aux citations et publications sont obtenues à l’aide de « Scopus », la plus grande base de données transdisciplinaires mondiale.
L’indicateur « citations (publications) par les membres du corps académique » compte pour 20 % de la note globale. Dans le classement de 2022, l’UL se positionne à la 6ème position locale dans l’indicateur des citations. Ainsi, il est nécessaire pour l’université d’intensifier les travaux de recherche par rapport au nombre de professeurs, et d’augmenter le budget consacré à ses travaux. Il faut noter ici que les professeurs de l’UL passent d’un grade à l’autre selon le nombre d’articles de recherche publiés, notamment sur « Scopus ».
Ainsi, les administrations des facultés de l’UL jouent un rôle majeur dans le renforcement des activités de recherche de leurs professeurs, indispensable pour élever le niveau scientifique de l’université. Depuis maintenant plus de deux ans, plusieurs membres du corps académique de l’UL attendent que leurs demandes de classification de leurs travaux de recherche soient traitées par le comité compétent au sein de leur faculté afin d’obtenir le grade de professeurs. Notant qu’un certain nombre de ces travaux est publié dans « Scopus », et qu’en 2017, une circulaire a été émise par le Recteur afin d’achever le traitement de ces demandes dans un délai d’un mois. À partir de là, l’UL devrait veiller à trouver les moyens nécessaires et indispensables pour encourager la publication des travaux de ses professeurs.
Une prouesse qualitative malgré la négligence et la marginalisation
Il ne fait également aucun doute que les progrès remarquables réalisés par l’UL en termes de réputation professionnelle à l’échelle mondiale reflètent la grande confiance des employeurs, aux niveaux local et international, dans le niveau élevé et distingué de ses diplômés. Aussi, l’arrivée de l’UL à la 2ème position locale, dans l’indicateur « réputation académique et professionnelle », devrait inciter les autorités compétentes à soutenir davantage l’université, surtout dans les circonstances actuelles.
Cet accomplissement n’aurait pas été atteint sans la présence d’une équipe de professeurs de haut niveau, qui font le nécessaire pour élever le niveau et la réputation de l’université à l’échelle mondiale, ce qui nécessite un dévouement à temps plein pour mener à bien leurs activités de recherche et contribuer au développement de la communauté locale et internationale.
Mais l’UL n’est pas au mieux de sa forme. Elle est négligée et souffre d’une marginalisation massive qui équivaut à une menace existentielle. Les droits et les revendications de ses professeurs n’ont pas été satisfaits pendant de nombreuses années, avant que la crise économique actuelle n’éclate.
L’université n’ira pas mieux, tant que les dossiers des professeurs contractuels à temps plein ne sont pas traités, que le Conseil de l’université est absent, et que son budget n’est pas suffisant pour mener à bien les travaux académiques et de recherche.
Les professeurs de l’UL sont fiers des progrès remarquables qui ont été réalisés au niveau mondial. Ils ne ménageront aucun effort pour progresser dans les classements mondiaux des universités. Cependant, cette question exige que les autorités accordent à l’université l’attention et le soutien nécessaires, afin d’assurer la continuité de cet édifice national, et d’assurer l’avenir de la jeunesse libanaise, d’autant plus que l’université regroupe plus de la moitié des étudiants au Liban.
Source : Al Modon
Date : 11 juin 2021